Après la longue période de confinement de 2020, beaucoup s’attendent à un baby-boom pour cette année 2021. Apparemment, ce ne sera pas le cas. Nous allons plutôt au-devant d’un « baby-crash ».
Les bébés du confinement arrivent disons-nous ?
En cette début d’année, on voit arriver de nombreux bébés, qui selon nos calculs, auraient été conçus dans le courant du mois de « mars » de l’année dernière. A première vue, nous assistons à une période où la génération future arrive en force et en nombre.
Et pourtant, les chiffres annoncent un tout autre constat. D’après les données recueillies auprès de plusieurs maternités françaises (Nantes, Mulhouse, Pontoise, Foix, etc.), on noterait plutôt une baisse de naissances à hauteur de 5 à 7%, si l’on devait comparer les naissances de décembre 2019 et celles de décembre 2020. Et en ces débuts de l’année 2021, c’est encore plus calme. Il y a eu entre 27 à 35% moins d’accouchements en comparaison avec l’année dernière.
Un recul des projets de naissance s’est avéré !
D’après les chercheurs, le projet de fonder une famille chez de nombreux jeunes couples a été retardé, justement à cause de la crise à l’origine du confinement. Ces chercheurs se sont lancés sur des enquêtes à travers plusieurs pays du monde sur les intentions de fécondité des couples. Les résultats ne sont pas tout à fait unanimes, mais dans l’ensemble, les projets entendent être reportés, selon la démographe Eva Beaujouan. A côté des projets reportés, un bon nombre de projets ont également été complètement abandonnés.
Ce n’est pas une situation nouvelle d’après les constats des démographes. A chaque fois qu’une crise économique a frappé le monde, le calendrier des naissances est touché au niveau des pays développés.
Des milliers de bébés en moins à cause du COVID-19
Si l’on se base sur les expériences du passé, crises économiques et/ou sanitaires, dans les pays développés et aux Etats-Unis plus particulièrement, une chute des naissances de plus de 8% est à prévoir, soit 300 000 bébés en moins qui viendront au monde cette année. Et cette baisse va en avançant, on estime qu’elle va atteindre les 15% d’ici le mois de février 2021.
Selon des chercheurs ayant fait le tour du sujet et des données reçues : « Un tel recul serait supérieur de moitié à celui qui a suivi la Grande Récession de 2008-2009 et d’une ampleur équivalente aux baisses consécutives à la pandémie de grippe espagnole de 1918-1919 et à la Grande Dépression des années 1930″.
A l’échelle mondiale en effet, en 2021, le COVID-19 sera à l’origine d’un recul entre 10 à 15% pour cette année. Cela équivaut entre 15 à 20 millions de bébés en moins qui viendraient au monde cette année.
Dans les pays pauvres par contre …
L’effet de la crise est tout autre dans les pays moins développés. En effet, le confinement devient un nouvel obstacle, pour accéder aux traitements contraceptifs par exemple ou aux centres d’avortement. Des pénuries des moyens de contraception sont d’ailleurs constatées à travers le monde.
Chez les pays pauvres, une hausse de 15 millions de nouvelles naissances est à prévoir.